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CFAL

la position de l'association AEPE Estrablin-Jardin


 
APPROCHE AGRICOLE
 
1 - Les agriculteurs comprennent mal les éléments portés sur le dossier. Le nombre de sièges d'exploitations impactés (26) et la surface totale (2200  ha) concernés par le tracé VSV sont suffisamment importants pour que cet aspect du dossier soit réellement pris en considération. Aux vues de ces chiffres, comment pouvez-vous ne pas mettre également pour le fuseau VSV le terme "quantitativement" dans la case agriculture du tableau de synthèse comparative des fuseaux ?
Combien faut-il détruire d'exploitations et supprimer de surfaces pour que ça soit considéré comme important ?
L'analyse qualitative ne fait que renforcer les effets négatifs de l'impact du fuseau sur l'activité agricole des communes concernées (point de vue technico-économique et capacité de redéploiement).
 
2 - L'impact du très long remblai qui traverserait la vallée de la Véga serait néfaste à la circulation du matériel agricole et du bétail. Ces effets seraient économiquement très négatifs dans les résultats des  exploitations agricoles déjà suffisamment mises en danger par les aléas climatiques et aux augmentations de charges importantes de ces dernières années. Les pylônes du viaduc d'Estrablin constitueraient une gène importante dans le système d'exploitation adopté et mis en place par les agriculteurs du secteur. De plus les parcelles de ces zones sont suffisamment remembrées pour permettre une bonne conduite d'exploitation, et le passage du fuseau ne ferait que créer des délaissés, ce qui irait à l'encontre de ce qui pourrait être un aspect positif, en d'autres circonstances, d'un tel projet.
 
3 - La quasi-totalité du fuseau VSV impacte une zone agricole dite des 4 vallées reconnue parmi les plus dynamiques de la région. Ce sont des terres à grain, pas des terres à train !
 
4 - La zone de raccordement à la voie existante de rive droite au sud d'Ampuis empièterait largement sur la zone maraîchère. Les sols de cette zone sont reconnus pour être des plus fertiles et cette zone productrice de proximité amputée obligerait à un déplacement de site d'approvisionnement pour la population locale et régionale, ce qui ne serait sûrement pas sans incidence sur les prix et donc sur le pouvoir d'achat.
 
 
5 - Enfin, il n'est pas opportun de supprimer d'importantes surfaces agricoles très productives quand il y a moyen de faire autrement. Chaque année en France, 65 000 ha sont soustraits à l'agriculture à des fins d'urbanisation. Il est grand temps de reconsidérer ce chiffre et de ne plus utiliser les campagnes pour régler les problèmes des villes au prix du gaspillage de surfaces de productions qui feront indéniablement défaut dans l'avenir. Les surfaces agricoles considérées pour mener des grands projets doivent être prises en compte parmi les critères de choix les plus importants. Il est grand temps de penser que le foncier agricole perdu ne se reconstitue jamais.
DJ
le 5 mar. 2009 à 12:14 GMT
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